H.P. Lovecraft : Celui qui chuchotait dans les ténèbres

Première incursion pour moi dans un roman de H.P. Lovecraft. Il y a très longtemps qu’il me titille et je suis bien heureux d’enfin m’y mettre ! C’est un livre un peu déroutant. L’histoire raconte la venue d’êtres cosmiques qui se seraient implantés dans les collines du Vermont. Leurs agissements n’est pas clairs, mais si on en croit les légendes, ils y seraient depuis longtemps. Qui sont-ils ? On ne le sait pas. Mais une chose est sûre, chercher des réponses peut être bien dangereux !

C’est une histoire particulière que celle-ci. C’est prenant et la tension monte rapidement. Et cette tension se transforme tranquillement en angoisse, le genre d’angoisse qui saisit le lecteur et le pousse à vouloir continuer sa lecture. Le texte est fluide et plaisant à lire. L’écriture est d’une autre époque. Dans le temps où les personnages avaient un parler convenable et un respect pour le bien paraitre. Le genre de personnes qui utilisent le « vous » et non le « tu » lorsqu’ils s’adressent la parole entre eux. Aussi, puisque nous suivons l’histoire selon le point de vue du personnage principal, il s’adresse à nous de la même manière. Parce que le gros de l’histoire nous est raconté comme une correspondance que le personnage nous partage entre lui et un scientifique qui serait sur le point de trouver des réponses.

L’auteur réussit à rendre relativement simple l’idée de nous parler de ces êtres en ajoutant du scientifique sans jamais alourdir le texte. La tension monte vite et on comprend en lisant les échanges de lettres que ça pourrait être très dangereux ! Après tout, des empreintes inconnues ont été découvertes tout près… Et les chiens qui abois avec vigueur à la nuit tombé n’est pas une preuve de plus que l’horreur rôde dans le coin ?

Le récit mêle les genres et crée une ambiance lourde et terrifiante, mais avec beaucoup de subtilité. Du fantastique se mélangeant habilement à de la science-fiction pour créer un moment de lecture sympathique et surprenant. Frissons, angoisse et peur irrationnelle, voilà ce que représente ce texte. Et c’est efficace !

H.P. Lovecraft m’a accroché facilement et il est certain que dans un futur plus ou moins lointain, je me retrouverai avec un autre de ses écrits entre les mains !

13/08/2023

« Le 2 août, allant au village en voiture, il avait trouvé un tronc d’arbre en travers de son chemin à un endroit où il franchissait un coin de forêt très touffu. Les abois sauvages des gros chiens qui l’accompagnaient ne disaient que trop ce qui le guettait sans doute dans les parages. Il n’osait pas penser à ce qui serait arrivé sans les chiens – mais il ne sortait plus jamais sans au moins deux de ses fidèles et puissants gardiens. D’autres incidents se produisirent sur la route les 5 et 6 août; une fois, un coup de fusil avait éraflé sa voiture et, une autre, les hurlements des chiens trahirent des présences impies sous les arbres. »