Auteur : Yvan Godbout

Pages : 221

ISBN : 978-2-89803-403-9

Un vieillard et son teckel coulant des jours paisibles jusqu’à l’arrivée de nouveaux voisins.

Un père et une mère de famille ne remettant jamais en question leurs paroles ou leurs agissements devant leur unique enfant.

Une « princesse de Monaco » qui n’attend qu’un signe pour enclencher les rouages du destin.

Un gardien prêt à « offrir » son temps et à donner des leçons sans compter.

Note

Le récit commence calmement avec un vieil homme et son petit chien saucisse. Ils se promènent tranquillement, comme ils le font tous les jours. Une petite promenade matinale, pour les besoins du chien, mais aussi pour se dégourdir après une bonne nuit de sommeil. Le vieil homme s’appelle Valérien Artois et son compagnon Valmont. Ils sont connus et appréciés du voisinage. Du moins, jusqu’à ce que de nouveaux voisins emménagent à côté. Parce leur comportement est tout sauf exemplaire. Et ça pourrait leur jouer de bien mauvais tours !

Le genre de voisins qui se croient tout permis. Les apparences sont importantes et ils abusent des mensonges et des mots grossiers pour parvenir à leurs fins. Le pire étant leur comportement devant leur propre fille… Disons-le, ce sont des personnages détestables !

Tous ces personnages, on les verra tout au long de l’histoire. Certains changeront, d’autres… pas. Parce que dans le voisinage, le véritable Bonhomme Sept Heures sévit ! Et l’arrivée d’une famille dysfonctionnelle réveille sa rage. Et ce monstre est cauchemardesque ! Répandant son fiel sur cette famille, il les obligera à traverser un labyrinthe dans lequel tout peut arriver… ou pas ! Ce labyrinthe est truffé de cauchemars… mais il contient aussi beaucoup de leçons que nos personnages devront découvrir au gré ou non du Bonhomme Sept Heures. Certaines dans la tristesse, d’autres dans la colère… mais toutes devrons l’être dans la douleur…

Le texte d’Yvan Godbout est un plaisir à lire. C’est d’une fluidité exemplaire et certains passages, d’une écriture plus poétique, charment par leurs beautés. Cette fois, l’auteur s’éloigne de ce qu’il nous a habitués dans ses autres romans. Le fantastique s’insère habillement dans l’histoire et maintient une tension constante et, bien que certaines scènes sont d’un morbide assumée, le récit en général est plus porté sur les agissements de nos personnages. Et chose étonnante, on finit par se soucier d’eux…

La noirceur est là, l’horreur aussi, le tout savamment écrit pour pousser son lectorat à toujours vouloir lire un autre chapitre. L’action est soutenue et ne manque pas, c’est rapide – après tout le temps est compté dans ce labyrinthe! – et à chaque nouvel élément déclencheur j’étais nerveux à l’idée de voir les pires cauchemars de nos personnages. Les scènes sont décrites avec habileté et les images se formant dans notre tête peuvent être plus qu’angoissantes.

Quelques clins d’œil pour un film des années ’80 avec un certain David Bowie rendent le tout très intéressant ! C’est sympathique et ça rend très certainement le lecteur que je suis bien heureux !

C’est un conte interdit qui se démarque, l’un des meilleurs de cet auteur dans cette série ! Maintenant, soyez gentils avec vos voisins… parce qu’on ne sait jamais quand le mal vous surveille !

16/08/2023

– Le temps n’a pas de parti pris, ma petite dame. Il passe trop vite ou s’étire trop lentement selon les perceptions de chacun, voilà tout. Il peut autant être votre allié que votre ennemi; ce n’est certes pas à moi de décider dans quel camp il doit se retrouver. Pour le moment, disons qu’il vous offre une pause bien méritée; ne soyez donc pas inquiets de le voir jouer dans votre dos à votre insu.

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