Auteur : Bernard Werber

Pages : 343

ISBN : 978-2-253-12372-9

Cette planète est notre berceau mais nous l’avons saccagée. Nous ne pourrons plus jamais la soigner ni la retrouver comme avant. Quand la maison s’effondre, il faut partir. Recommencer tout, ailleurs et autrement. Le Dernier Espoir, c’est la Fuite.

Le plus beau des rêves :
Batir ailleurs une nouvelle humanité qui ne fasse plus les mêmes erreurs.
Le plus beau des projets :
Construire un vaisseau spatial de 32 km de long propulsé par la lumière et capable de faire voyager cette humanité pendant plus de 1000 ans dans les étoiles.
La plus folle des ambitions :
Réunir des pionniers idéalistes qui arrivent enfin à vivre ensemble en harmonie.
Et au final la plus grande des surprises…

Note

La fuite de l’humanité pour refaire une meilleure humanité… ailleurs. C’est possible vous croyez ? En tout cas, c’est ce que Bernard Werber nous propose dans cette histoire de science-fiction. Et dans ce délire, l’auteur va même jusqu’à présenter ses idées qui s’étaleront sur plusieurs générations !

Le sujet est plus que d’actualité… et je pense le sera tant que l’humain prévoit survivre en se transportant vers les étoiles pour découvrir une nouvelle planète viable, plutôt que de se racheter avec la Terre. Parce que, disons-le clairement, l’humain détruit carrément le seul monde connu à ce jour. Tant que la décadence humaine ne ralentira pas, la survie de l’espèce est vouée à l’échec. Mais voilà qu’un scientifique propose un projet fou – un projet d’envergure ! – pour donner la chance à l’humanité de renaitre ailleurs.

Ce roman nous donne l’opportunité de prendre conscience et de comprendre l’importance de la mémoire des événements qui ont bâti l’humanité. C’est crucial pour ne pas reproduire les erreurs du passé si l’on veut évoluer en tant qu’espèce dominante de la planète. C’est un livre qui donne à se remettre en question et qui fait réfléchir. Le genre de réflexions intéressantes.

La crédibilité n’est pas toujours à son top, mais malgré quelques défauts l’auteur nous entraine dans une aventure où le désir de faire ailleurs un monde meilleur tient son lectorat intéressé. Le récit n’est pas complexe, malgré le sujet un peu lourd, grâce au talent de l’auteur pour vulgariser au maximum le texte. C’est simple, plausible et bien mené. Le récit est toutefois un peu inégal, le dernier tiers étant très différent du début. L’idée d’amener encore une fois des énigmes à freiné ma joie du moment. Pas parce qu’elles étaient difficiles (au contraire), mais parce ça n’apporte rien de plus à l’histoire elle-même. Néanmoins, les dernières dizaines de pages réussissent à ajuster le tir, parce que cette finale à un petit quelque chose de plutôt intéressant. Et je ne l’avais pas vu venir !

Et bien sûr, dans toute cette folie, Werber n’a pas hésité à ramener ses fourmis, insectes importants dans la nature, pour lesquelles sa passion ne se tari jamais. Il fallait s’y attendre. Et je dois avouer que je suis totalement en accord avec cette décision.

C’est une lecture qui donne à réfléchir. Une lecture plaisante et intéressante dans son ensemble. C’est visionnaire et ça a le mérite d’être crédible et bouleversant par moment. « Le dernier espoir, c’est la fuite ». Fuir notre monde connu dans le but de préserver l’espèce humaine. Sommes-nous condamnés sur notre propre planète ? J’ose espérer qu’il y a encore de l’espoir…

22/08/2023

« Après la guerre la paix.
Après la paix à nouveau la guerre.
Dans l’intervalle : juste quelques dizaines d’années, le temps d’oublier les méfaits de la guerre et les raisons de la paix. »

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