Auteur : Simon Rousseau

Pages : 188

ISBN : 978-2-89808-589-5

Une jeune infirmière traumatisée, obligée de raconter sa terrible histoire aux autorités.

Une résidence luxueuse dissimulée au coeur de la forêt boréale et regorgeant d’horreurs innommables…

Un prisonnier sauvagement mutilé, incapable de venir en aide à une famille au funeste destin.

Un adolescent dont l’âme a depuis longtemps été arrachée, servant un maître impitoyable.

Une bête maudite, capable des pires atrocités…

Les nombreuses version de La belle et la bête subliment un éternel fantasme romantique, celui de dompter et de transformer un ignoble monstre grâce à un amour sincère. Et si cet amour n’était en réalité qu’une obsession malsaine, une solution pour concrétiser d’abjectes pulsions ? Toute malédiction n’est peut-être pas bonne à briser…

Note

Le roman commence avec la Belle qui a réussi à s’échapper miraculeusement des griffes de la Bête dont elle avait été prisonnière – elle, ses sœurs et son père. Elle a vécu un véritable enfer… et c’est très peu dire ! Elle est visiblement sous le choc et, le regard dans le vide, elle raconte tranquillement son histoire aux policiers… Commence alors un récit répugnant et difficile à entendre…

L’auteur raconte cette histoire de manière énigmatique et surprenante d’abord, puis dramatique et cauchemardesque par la suite. Certains passages sont bien gores et malsains et c’est pourtant addictif d’une certaine façon. Il nous faut savoir ce qu’il s’est réellement passé dans cet endroit reculé au fond des bois… Il le faut, ne serait-ce qu’en soutien à la Belle qui a visiblement souffert… Mais surtout dans l’espoir de retrouver l’être diabolique qui l’a mise dans cet état.

Durant la lecture, le cœur s’amuse à faire du yo-yo, formant une boule d’angoisse qui ne nous quitte pas souvent. L’histoire de la Belle est atroce et fait mal tellement c’est horrible. Alors qu’elle raconte ses mésaventures aux policiers, on ne peut qu’imaginer avec effroi le personnage sadique – auteur de meurtres horribles – dont l’envie d’hémoglobine est sans cesse grandissante. Ce que la Belle et sa famille ont vécus est pire que l’imaginable… et à jamais elle restera marquée par son cauchemar.

Et il y a plus, beaucoup plus. De façon brillante, Simon Rousseau maitrise sa plume à la perfection pour nous livrer un récit cruel et très surprenant. Alors qu’on pense avoir tout vu et tout entendu, le voilà qu’il sort ses atouts et amène son histoire à un autre niveau. Il ne peut en être autrement que d’aimer la façon dont l’auteur a sût accrocher ses lecteurs par le collet et les maintenir fermement, les bouleversants sans ménagement ni retenue au fil des chapitres. C’est gore, très gore. C’est aussi très horrible et effrayant… et parmi la panoplie de scènes horrifiques, la ligne narrative suit un chemin bien plus mystérieux que prévu pour mener tranquillement son lectorat à une finale surprenante. C’est d’une efficacité redoutable !

Amateurs de gore et d’éclaboussures de sang ? Vous serez grandement servi avec ce tome… Bien plus que ce que vous pouvez le penser ! Mais attention, parce que l’horloge égraine ses minutes et les tics tacs qu’elle laisse entendre sont là pour vous rappeler que même dans la pire des situations… il peut y avoir encore pire !

01/10/2023

Elle relève la tête, veut s’assurer qu’elle n’est pas victime d’une hallucination.

Une horloge surdimensionnée est accrochée au mur. Une horloge comme Izabelle n’en a jamais vu. Une horloge au cadran humain.

Un homme, ou plutôt le cadavre d’un homme, est fixé en son centre.

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