Auteur : Stephen King

Pages : 458

ISBN : 978-2-226-45105-7

« If It Bleeds », le nouveau livre de Stephen King.
Un recueil de 4 longues nouvelles, dont une suite, indépendante à « L’outsider »

Les nouvelles sont :
– Mr. Harrigan’s Phone (Le téléphone de Mr Harrigan)
Au sujet d’un téléphone hors du commun…
– The Life of Chuck (La vie de Chuck)
Le monde est au bord du gouffre lorsque…
– If It Bleeds (Si ça saigne)
Une bombe explose dans un collège. Devant le flash info, Holly Gibney qui est perturbée par un détail…
– Rat
Un auteur n’arrivant pas à écrire un roman part dans un chalet en pleine forêt pour écrire un roman…

Note

Stephen King n’a plus besoin d’être présenté. Il est très certainement l’auteur le plus prolifique de notre époque et ses écrits ne manquent jamais d’imagination. On n’a pas le temps de s’ennuyer avec lui tellement il y a de sorties littéraires… ou même filmographiques ! Le voilà qui récidive ici avec quatre nouvelles qui se démarquent toutes à leur façon.

Dans un premier temps, Le téléphone de Mr Harrigan. Nous y découvrons l’amitié improbable entre un jeune garçon très attachant et un vieux grincheux millionnaire. Celui-ci n’étant pas du tout à jour avec la technologie se voit offrir par son jeune ami un téléphone portable dernier cri. Retissant d’abord, il viendra à aimer son nouveau jouet au point tel que même une fois mort des phénomènes mystérieux émergeront pour foutre la trouille au jeune Craig… et parfois aussi à son lecteur !

Le texte est complet et devient vite sérieux. En à peine une centaine de pages, le King réussit à intégrer toute une vie pour ses personnages. On les connait, on les aime – ou pas – et on apprécie être à leurs côtés. Le sujet est bien mené et il n’est pas étonnant qu’un film en ait été adapté. Le King nous pousse à se questionner sur la technologie et tout ce que ça pourrait impliquer.

Ça se poursuit avec La vie de Chuck, une nouvelle construite à l’envers en trois parties. L’auteur met en scène son histoire qui semble se passer dans un futur apocalyptique plutôt bizarre. Le lecteur ne comprend pas très bien où ça s’en va, mais bien vite il se laisse embarquer et s’immerge dans le récit. Et finalement, lorsque tout est en place pour comprendre, c’est un choc. Et puis les pages tournent rapidement en s’émerveillant par la plume et les idées du King.

L’imagination tient une place importante dans l’histoire et c’est une nouvelle surprenante à plus d’un niveau. C’est pourtant simple, mais c’est diablement efficace. La vie de Chuck n’a pourtant rien de spécial et malgré tout Stephen King nous la dévoile de façon étonnante.

Chuck, ce n’est pas seulement Chuck. C’est aussi tout un univers !

La troisième nouvelle, Si ça saigne, est une suite directe au roman L’Outsider. Nous retrouvons Holly, que nous avons croisé dans le roman précédent. On en apprend un peu plus sur ce personnage à la grande joie du lecteur. On sent tout le respect que le King a développé pour son personnage à la façon dont il nous la décrit dans cette histoire. On l’aime, on n’a pas le choix.

Le suspense et le mystère de cette nouvelle s’intensifie et va jusqu’au bout du récit. C’est encore saupoudré d’un peu de fantastique, juste à la limite de l’horrifique pour bien représenter ce qu’est et ce que peut faire un Outsider. Cette nouvelle aurait très bien pu être étirée inutilement pour en faire un roman, mais l’auteur a usé de stratégie en limitant le texte, rendant ainsi la lecture encore plus stressante.

S’il y a du sang… c’est payant !

Et pour finir, il y a Rat. L’histoire d’un auteur en manque d’inspiration qui croit pouvoir se remettre à l’écriture – la bonne écriture – en s’isolant dans un chalet au milieu d’une forêt. Il y fera la rencontre improbable d’un simple petit rat qui va pourtant tout changer. Le personnage est fort intéressant et le suivre était un plaisir.

Ces quatre nouvelles sont très intéressantes. Stephen King a beau sortir des romans à la pelle, force est de constater que son imagination fertile est toujours aussi débordante !

02/11/2023

«Au vingt-et-unième siècle, ce sont nos téléphones qui nous unissent au monde, me semble-t-il. Et dans ce cas, c’est certainement un mauvais mariage.»

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