Auteur : Yvan Godbout
Pages : 237
ISBN : 978-2-89819-159-6
Tout a commencé par l’écriture d’un simple journal.
Un journal sans plan, sans la moindre idée de ce que j’allais y confier. Un journal pour y laisser des mots probablement retenus depuis trop longtemps, ou peut-être simplement pour y laisser une toute petite trace de mon passage ici-bas…
Au-dessus de ma tête, une épée de Damoclès ; au fond de mon âme, une ombre funeste. Les mots viennent, écorchent, me conduisent aux portes de l’Enfer.
Là, en ce moment-même, ce journal est entre vos mains. Sous peu, à travers ces pages où rôde le mal, vous m’accompagnerez dans les dédales de mon passé et de mon présent, mais également dans ceux de ma folie, de ma démence.
Vous êtes avertis.
Yvan Godbout a d’abord écrit trois romans dans la série Les Contes Interdits qu’il est sommes toute important de lire avant de commencer celui-ci : Hansel et Gretel, Boucle d’Or et Le petit Poucet. Bastien et Mathis est la suite directe de ces trois contes.
Cet auteur nous a habitués à un style mordant et incisif, de par les scènes qui sont parfois très crues, comme pour le choix des mots utilisés dans des moments décisifs de ses histoires. C’est pareil ici, quoique de façon peut-être un peu plus subtil. Sa plume est toujours aussi fluide et précise et il nous brasse de temps en temps.
Le récit débute avec lenteur en suivant le quotidien du jeune Mathis et de son malaise grandissant face à ses camarades d’écoles qui ne cessent de l’importuner. Son frère, ou plutôt celui qui est devenu son frère avec le temps, tente de le protéger du mieux qu’il le peut. Mais tout changera bientôt. Parce que le Mal rôde pas loin et le diable se cherche un nouveau serviteur…
Nous suivons cette grande saga depuis le tout début dans Hansel et Gretel. Aussi, il y a de nombreuses références aux romans antérieurs. Il est possible de lire celui-ci sans avoir lu les précédents. On comprendra vite que cette famille semble maudite et que le Mal y est toujours proche. Mais je vous conseille fortement de lire les romans précédents avant, parce que savoir ce qui s’est réellement passé est un gros plus au récit !
Le rythme prend tranquillement de la vitesse, le Mal devient de plus en plus présent et la vengeance est imminente. Parce que le Mal est sournois et patient. Et son passage laisse toujours de terribles traces.
La finale fait trembler. De par la situation et le récit qui monte toujours crescendo jusqu’à exploser. Mais cette fin fait aussi trembler le lecteur de façon différente… Parce que clairement, Yvan Godbout n’en a pas terminé avec cette grande histoire. Au plus grand plaisir de son lectorat !
Yvan Godbout est pour moi signe de lectures intéressantes. Je sais que je serai déstabilisé à un moment ou un autre durant ma lecture. Mais je sais aussi que malgré toutes les horreurs que peuvent contenir ses romans, m’installer avec l’un de ses livres en les mains m’offrira très certainement quelques bonnes heures de lecture !
07/03/2024
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