Auteur : Tom Clearlake
Pages : 411
ISBN : 978-29561316-94
Margot Bellanger, psychocriminologue, se voit confier le dossier du meurtre sordide d’une femme, en région parisienne. Quelques jours plus tard, une autre victime est retrouvée morte dans la forêt de Sénart. Comme la première, son corps a été l’objet d’une mise en scène macabre.
Pour Margot et son équipe, le lien entre ces deux dossiers est évident. Il s’agit bien d’un même tueur. Et ce dernier semblerait s’attacher à faire de chacun de ses assassinats une œuvre d’art.
Les choses se compliquent quand le tueur entre en contact avec un journaliste pour l’envoyer sur le lieu de sa troisième composition.
Tom Clearlake m’a contacté la première fois en 2018 pour m’offrir son premier roman L’essence des ténèbres. J’y avais alors découvert un auteur différent aux idées sombres et à la plume efficace. Puis, à chaque année depuis, il me revient avec son nouveau bouquin. Et à chaque fois, j’embarque à pieds joints dans ses romans parce que je sais que je passerai alors un très bon moment de lecture. Cette année, il m’a encore contacté pour m’offrir son tout dernier, Signatures. Et encore une fois, je suis conquis !
Cette fois, l’auteur nous raconte l’histoire d’un tueur en série bien particulier ; un boucher qui fait de ses meurtres de grotesques scènes artistiques. Margot, la psychocriminologue chargée du dossier, ne l’aura pas facile pour retrouver ce meurtrier. Les scènes sont précises et détaillées. Il faut avoir le cœur solidement accroché pour lire ce genre de récit. Et pourtant, chaque mot – aussi précis et morbide soit-il – permet au lecteur de s’imaginer parfaitement le tableau. Et c’est bougrement efficace !
Le roman passe du style policier/thriller à roman sombre. De roman sombre et noir à roman gore. Et puis de roman gore à roman macabre. Bien macabre, ça oui ! Le tout, presqu’en douceur, tranquillement comme si l’auteur s’amusait à toujours en démontrer plus. Plus de meurtres, plus de sang… plus de scènes ensanglantées. Et pourtant, là n’est pas l’histoire. L’histoire se joue de façon bien plus fluide et précise. Après tout, c’est l’histoire de celui qui se fait appeler l’Artiste. On le découvre à travers ses « œuvres », mais surtout à travers les yeux des autres personnages. Et c’est là que l’auteur à réussit son tour de force. Du début à la fin, il tient son lecteur en haleine par ses idées réinventées et sa plume incisive.
À travers cet art morbide, Tom Clearlake nous amène complètement ailleurs. L’histoire prend un tournant inattendu qui donne froid dans le dos. Et c’est là que réside le meilleur tour de force de la part de l’auteur. Il nous sort un joker de sa poche arrière et nous fait bifurquer soudainement. Ses idées ne s’arrêtent pas à l’évidence, il les pousse toujours plus loin son histoire.
Le roman n’est pas parfait. Ne partez pas en peur. Cet auteur n’est pas un super génie de l’écriture sombre. Mais je vous assure, il en est pas bien loin. Les maigres erreurs que peuvent contenir le roman font bien piètre figure face à l’originalité de l’auteur !
Merci encore une fois à Tom Clearlake pour l’envoi de ce roman !
01/04/2022
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