Qu’est-ce que l’Horreur ?

horreur n.f.
(sens subjectif)
1. Sensation d’effroi, de répulsion causée par l’idée ou la vue d’une chose horrible, affreuse, repoussante. Être saisi d’horreur.
2. Chose horrible, de nature à provoquer la répulsion, l’indignation.

L’Horreur est un genre littéraire qui se base principalement sur les peurs. Les histoires d’horreurs cherchent à mettre mal à l’aise son lectorat en suscitant de l’angoisse et jouant sur les peurs universelles ; le dégoût, la violence ou l’indécence.

Souvent associé au genre Fantastique, l’Horreur met souvent en scène des phénomènes ou des créatures surnaturels et sauvages. Mais l’horreur englobe aussi les psychopathes et les tueurs en séries.

Pour faire court, une œuvre d’horreur a comme critère essentiel de créer de profondes angoisses et engendrer un suspense aigu.

L’Horreur et le Fantastique… un lien obligé ?

La ligne qui sépare le genre Fantastique et le genre Fantasy est très mince mais néanmoins présente. Assez pour classer ces deux genres dans des catégories différentes. Les histoires dites Fantastiques introduisent des éléments surnaturels – des faits qui sont théoriquement explicables – dans le monde réel afin de nous faire douter de la réalité. On pense entre autre à Stephenie Meyer qui a connu une montée fulgurante avec sa série vampirique Fascination.

L’Horreur, reconnue maintenant comme étant un genre à part entière pratiquement partout, s’apparente souvent au Fantastique – vampires, fantômes et monstres en tous genres peuvent être rencontrés dans ce style littéraire. L’écrivain américain Stephen King, qui n’a plus besoin de présentation, a su ravir des millions de lecteurs de partout dans le monde avec ce genre littéraire. Ses histoires sont très variées mais souvent en lien avec l’Horreur et le Fantastique. Plus près d’ici, au Québec, Patrick Senécal a su faire sa place dans les histoires d’horreurs et il est d’ailleurs souvent comparé au King, version québécoise.

Bien que l’Horreur et le Fantastique se côtoient souvent dans le même récit, ces deux auteurs réussissent très bien à faire ressentir au lecteur des moments d’angoisses et d’épouvantes en ayant recours uniquement à l’Horreur dans leurs histoires. Misery pour le King et Hell.com pour Senécal en sont de très bons exemples. Et ces deux romans sont excellents !

Pourquoi lire de l’horreur ?

Il n’est pas rare d’entendre dire par les personnes qui ne lisent pas d’horreur que quelque chose doit forcément clocher dans la tête d’un lecteur qui aime les histoires gores et horrifiques de ce genre. Et pourtant, je vous assure que je suis comme monsieur et madame tout-le-monde.

Les romans d’horreurs permettent entre autre d’explorer le genre humain, sa psychologie et surtout ses failles. Quoi qu’il en soit, les histoires d’horreurs fascines depuis toujours. Les peurs viscérales sont explorées par les auteurs qui s’amusent très certainement à nous déséquilibrer mentalement, nous faisant ressentir des frissons le long de la colonne vertébrale. Avoir peur peut être bénéfique pour la lecture. Évidemment, le suspense joue un rôle crucial dans les textes.

Stephen King est probablement l’auteur le plus connu de ce genre littéraire. Il dit d’ailleurs que : « Les monstres sont réels, les fantômes le sont aussi. Ils vivent à l’intérieur de nous. Et parfois… ils gagnent. » On peut donc prétendre que le mal peut être en chacun de nous. Ainsi, il est possible de penser qu’en chacun de nous sommeil un amateur potentiel au genre littéraire d’horreur. Et parfois, l’essayer c’est l’adopter !

Faut que ça saigne… ou pas.

Bien évidemment, les romans d’horreurs présentent souvent des scènes descriptives qui peuvent déranger un lectorat moins avisé. Abus physique, plaies à vifs, éviscérations et explosion d’hémoglobine… Ça peut être surprenant et parfois très choquant.

Il n’est toutefois pas nécessaire de voir du sang partout lorsqu’il est question de la littérature d’horreur et de fantastique. Au-delà de l’horreur physique, il y a aussi l’horreur dite psychologique. Celle-là prend un malin plaisir à nous faire frissonner non pas de dégoût, mais plutôt de peur. Le genre de peur (qui peut parfois être illogique) qui agrippe sournoisement notre cœur sur un sujet qui nous touche plus qu’un autre. Cette peur psychologique s’accroche longuement, créant une tension, au point d’y repenser encore plusieurs jours après notre lecture en ayant continuellement un sentiment d’angoisse.

Un genre imagé

Comme on le dit si bien, une image vaut mille mots. Et je crois que le genre Horreur se prête très bien à cette expression. Les scènes que les auteurs du genre nous partagent sont bien souvent très précises. Les images qui se forment dans la tête du lecteur en cours de lecture peuvent parfois en rebuter plus d’un. Après tout, l’horreur vient souvent avec de l’hémoglobine qui revole partout, des meurtres sordides et des membres déchiquetés. Il faut avoir le cœur bien accroché parfois !

Mais dans certains récits, c’est plus subtil et sournois. Le genre d’horreur qui s’insinue tranquillement en nous et qui attend le bon moment pour nous faire frissonner. Les romans noirs où il est question de maison hanté et de fantômes en sont de bons exemples. Les scènes sanglantes deviennent alors inutiles, l’auteur se basant principalement sur les frissons que peut ressentir son lecteur.

Certains auteurs réussiront à nous faire ressentir l’horreur en nous laissant tout imaginer par nous-même. Des scènes à peine survolées où notre imagination prend le dessus en supposant le pire pour un tel personnage. On y découvre les pires noirceurs de l’âme humaine et tous le mal qu’il englobe. Ça devient glaçant à souhait.

Et donc…? La lecture d’horreur, c’est oui ou c’est non ?

Depuis toujours, l’homme est fasciné par l’horreur. La peur, ça fait parti de notre vie depuis toujours. Très jeune on ressent la peur ; la peur des hauteurs, la peur des inconnus, la peur d’avoir mal en pratiquant un sport… Lire des histoires d’horreurs, c’est un peu comme retrouver nos peurs irrationnels de notre enfance. Et les moments de tensions que nous procure l’horreur est une dose d’adrénaline. Quand le corps à une poussé d’adrénaline, les battements cardiaques s’accélèrent, ce qui lui permet de réagir plus efficacement. La lecture du genre horreur peut donc être bénéfique pour nous.

Il y a plusieurs styles et plusieurs auteurs qui ont touchés au genre Horreur. Certains sont meilleurs que d’autres. Mais peu importe le style, si le lecteur grimace en détournant le regard de sa lecture le temps d’un instant, c’est que l’auteur a réussi haut la main. Et si ce même lecteur se questionne sur le genre humain pendant sa lecture, c’est encore mieux !

Voici quelques exemples de romans d’Horreurs/Fantastiques :

Pensez aussi à visiter la section Horreur et Fantastique des romans que j’ai lus en cliquant ici !